Résumé biographique
Bachir Gemayel fut une figure politique et militaire majeure du Liban, symbole de l’espoir d’unité nationale au début des années 1980. Son parcours, marqué par la guerre civile et son élection à la présidence du pays, reste un jalon déterminant de l’histoire contemporaine libanaise.
Parcours
Né le 10 novembre 1947 à Achrafieh, à Beyrouth, Bachir Gemayel est le fils de Pierre Gemayel, fondateur du parti Kataëb. Juriste de formation, il s’engage très tôt dans la milice chrétienne des Forces libanaises, qu’il contribue à unifier en 1980. Chef militaire reconnu, il joue un rôle central dans la guerre civile libanaise, prônant la souveraineté nationale face aux ingérences étrangères. Le 23 août 1982, il est élu président de la République libanaise, soutenu par les États-Unis et Israël, mais son mandat ne commencera jamais : il est assassiné avant son investiture officielle.
Repères de carrière
1947 : Naissance à Achrafieh, Beyrouth
1970 : Diplômé en droit de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth
1976 : Devient chef de la milice Kataëb pendant la guerre civile
1980 : Fonde et dirige les Forces libanaises unifiées
1982 : Élu président de la République libanaise
1982 : Assassiné avant sa prise de fonction officielle
Vie personnelle et engagements
Bachir Gemayel épouse Solange Toutounji, avec qui il aura deux enfants, notamment Nadim Gemayel, devenu député au Liban. Très attaché à la cause chrétienne libanaise, il défend la vision d’un Liban souverain et pluraliste, débarrassé des influences étrangères. Son engagement politique est marqué par une volonté de moderniser les institutions et de restaurer l’autorité de l’État. Il reste, pour une partie du pays, le symbole d’une jeunesse nationaliste et d’un rêve d’indépendance inachevé.
Anecdotes
1 – Il était surnommé « le Commandant Bachir » par ses partisans.
2 – Son élection à la présidence fut saluée par de vastes manifestations de soutien dans les quartiers chrétiens de Beyrouth.
3 – Il est assassiné le 14 septembre 1982 dans un attentat à la bombe qui fit plus de vingt morts.
4 – Son portrait est encore affiché dans certaines rues de Beyrouth-Est comme symbole de résistance.
5 – Son fils Nadim Gemayel perpétue son héritage politique au Parlement libanais.
Lieux de mémoire
Originaire d’Achrafieh, quartier chrétien de Beyrouth, Bachir Gemayel repose dans le cimetière de Saint-Dimitri. Plusieurs statues et monuments à son effigie existent à Beyrouth et dans la région du Metn, rappelant son rôle dans la mémoire collective libanaise.
Contexte du décès
Le 14 septembre 1982, quelques jours avant sa prise de fonction, Bachir Gemayel est assassiné par une explosion au siège des Forces libanaises à Achrafieh. L’attentat, perpétré par un membre du Parti nationaliste syrien, tue plus de vingt personnes. Sa mort déclenche des violences et marque un tournant tragique de la guerre civile. Il est enterré à Beyrouth, lors de funérailles nationales auxquelles participent des milliers de Libanais.
Points clés
• Métier(s) : homme politique, chef militaire
• Résidence principale : Beyrouth, Liban
• Relations : Solange Toutounji (épouse)
• Enfants : Nadim, Youmna
• Distinctions : considéré comme héros national par une partie de la population libanaise