Cause de la mort : tuberculose
Marie-Bernarde Soubirous, connue aussi comme sainte Bernadette (en religion sœur Marie-Bernard), née le à Lourdes et morte le à Nevers, est une jeune fille française qui affirma avoir été témoin de dix-huit apparitions mariales (l'apparition s'y serait présentée comme l'Immaculée Conception, confirmant le dogme défini en 1854 mais que Bernadette ignorait) à la grotte de Massabielle entre le 11 février et le . Devenue religieuse, elle est canonisée en 1933.
Bernadette restait prudente pour désigner l'objet de sa vision, employant surtout, dans sa langue qui était le gascon de Bigorre, les pronoms démonstratifs « aquerò » prononcé [akeˈrɔ] (c'est-à-dire « cela ») ou « aquèra » prononcé [aˈkɛra] (c'est-à-dire « celle-ci »). Elle ne dira pas avoir vu la Vierge avant d'affirmer l'avoir entendue dire « Que soy era Immaculada Councepciou », c'est-à-dire « Je suis l'Immaculée Conception ». Au cours d’une de ses apparitions, Bernadette a creusé le sol pour y prendre de l’eau. L’eau de cette source est rapidement réputée miraculeuse et il commence à être question de guérisons. S'en tenant à ce qu'elle avait vu et entendu, Bernadette niera avoir été témoin de guérisons ou y avoir contribué : « On m'a dit qu'il y avait eu des miracles, mais à ma connaissance, non », déclare-t-elle en septembre 1858.
Dans un contexte post-révolutionnaire de vives polémiques sur les questions religieuses, et quelques années après les apparitions mariales de la rue du Bac et de La Salette, celles de Lourdes suscitent un engouement populaire important et croissant. La presse nationale commence à s'y intéresser, durant l'été 1858, notamment avec la publication, par Louis Veuillot, d'un article très remarqué dans L’Univers du samedi . Le préfet des Hautes-Pyrénées, suivant les consignes du ministère des Cultes, maintient une interdiction d'accès à la grotte jusqu'en octobre 1858, tandis qu'une commission d’enquête, mise en place par l'évêque de Tarbes, en juillet 1858, se prononce en faveur de ces apparitions en 1862. L’aménagement de la grotte et la construction d’une basilique sur le rocher qui la surplombe commencent alors.
En l'espace de quelques mois, Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans, est devenue une célébrité internationale, tandis que la vie dans cette bourgade des Pyrénées commence à être transformée par l'affluence de pèlerins, de curieux et de journalistes. Entre 1858 et 1866, Bernadette continue de vivre à Lourdes, où sa situation devient, cependant, de moins en moins tenable. Sans cesse sollicitée, tout en refusant de percevoir quoi que ce soit en rapport avec les apparitions ou sa célébrité, elle se pose la question d’une vie religieuse. En 1864, suivant la recommandation de l'évêque de Nevers, elle se décide à entrer chez les sœurs de la Charité. Deux ans plus tard, alors que la construction de la basilique est en cours, Bernadette a 22 ans et quitte Lourdes pour entrer au couvent Saint-Gildard, à Nevers. Elle y mène treize années d'une vie de « religieuse ordinaire », ayant néanmoins la particularité de recevoir la visite de nombreux évêques, parmi ceux qui souhaitent se faire une opinion sur elle et sur les apparitions. Souvent malade et de santé fragile, elle est employée à l'infirmerie quand elle n'y est pas soignée. Elle fait ses vœux perpétuels en 1878, puis meurt d'une pneumonie le , à l'âge de 35 ans.
En 1868, paraît le livre de Henri Lasserre, intitulé Notre-Dame de Lourdes, qui connaît un grand succès et est traduit en 80 langues. En 1869, le pape Pie IX écrit une lettre à l'auteur pour l'en féliciter, reconnaissant ainsi implicitement ces apparitions. À la fin du XIXe siècle, la foule qui afflue à Lourdes attire l'attention de plusieurs intellectuels. Parmi eux, Émile Zola (Lourdes), Joris-Karl Huysmans (Les Foules de Lourdes), François Mauriac (Les Pèlerins de Lourdes) ou encore Paul Claudel. L'ensemble des archives et des témoignages sur Bernadette Soubirous fait l'objet d'un travail de recensement et d'édition critique par le père René Laurentin, dans les années 1960-1970.
Bernadette Soubirous est béatifiée le , puis canonisée le en la fête de l'Immaculée Conception par le pape Pie XI. Sa fête est commémorée le 18 février (jour de la 3e apparition, une semaine après Notre-Dame de Lourdes), et le 16 avril selon le Martyrologe romain.
Le sanctuaire de Lourdes accueille environ six millions de personnes chaque année.
Source : Wikipedia