Dagobert Ier (en latin : Dagobertus), né vers 600 et mort le , est un roi des Francs. Membre de la dynastie des Mérovingiens, arrière-arrière-petit-fils de Clovis Ier, il règne sur le royaume des Francs de 629 à 639.
Fils de Clotaire II et de son épouse Bertrude, il est nommé par son père roi d'Austrasie en 623 pour satisfaire la noblesse locale, menée par le maire du palais Pépin de Landen et l'évêque Arnoul de Metz. À la mort de Clotaire, en 629, il acquiert la Neustrie et la Bourgogne. Devenu seul souverain à la mort de son frère Caribert II en 632, il entreprend la soumission de peuples frontaliers comme les Bretons à l'Ouest et les Gascons au Sud, et rend tributaire les Thuringiens, les Alamans et les Bavarois.
Durant cette période, il a sa résidence le plus souvent autour de Paris, notamment à Clichy. Il s'entoure de fonctionnaires expérimentés, tels que Éloi de Noyon et Ouen de Rouen, et développe les relations diplomatiques avec les royaumes étrangers, en signant notamment un traité de paix avec l'empereur byzantin Héraclius en 631. Contraint comme son père par les exigences de l'aristocratie austrasienne, il nomme roi son fils Sigebert, alors en bas âge, en 634. Il attribue de même en 636 à son second fils, Clovis, la Bourgogne et la Neustrie, perpétuant ainsi la tradition de partage du royaume.
Deux ans plus tard, à l'approche de la mort, il est transporté à l'abbaye de Saint-Denis, qu'il a richement doté, et s'y fait inhumer. Il est le premier roi à reposer au sein de la basilique, qui deviendra par la suite une nécropole royale. Déjà affaibli durant son règne, le pouvoir monarchique passe entre les mains des maires du palais à partir de sa mort, tandis que le royaume est divisé entre ses fils Sigebert III et Clovis II. Ses descendants seront connus comme les rois fainéants à partir des Carolingiens, dynastie succédant aux Mérovingiens.
Les seules sources mises à disposition pour établir la vie de Dagobert sont essentiellement la Chronique de Frédégaire, où il apparaît comme un souverain jouissant d'un pouvoir absolu, et les Gesta Dagoberti, qui retracent les bénéfices apportés par le roi à la basilique Saint-Denis. Il passe à la postérité par la chanson populaire Le Bon Roi Dagobert, écrite à la fin du XVIIIe siècle, qui le met en scène aux côtés de son contemporain et proche conseiller, saint Éloi.
Source : Wikipedia