Diogène de Sinope (en grec ancien : Διογένης ὁ Σινωπεύς / Diogénēs ho Sinōpeús), également appelé Diogène le Cynique et Diogène le Chien, né à Sinope vers 413 av. J.-C. et mort vers 323 av. J.-C. à Corinthe, est un philosophe de la Grèce antique, le plus célèbre représentant de l'école cynique. Il est contemporain de Philippe II de Macédoine et de son fils Alexandre le Grand qu'il a rencontré.
Une partie de la tradition doxographique (Dioclès de Magnésie et Diogène Laërce) fait de Diogène le disciple d'Antisthène. Parmi les élèves attribués à Diogène figurent Androsthène fils d'Onésicrite, Monime, Onésicrite, Philiscos d'Égine, Phocion et Stilpon. Diogène est, de tous les philosophes cyniques, celui au sujet duquel on accumula le plus d'historiettes et de mots d’esprit, collectés principalement dans l'ouvrage de Diogène Laërce intitulé Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, dont les biographies font une large part aux anecdotes formulées selon le type de la chrie. Ce matériau foisonnant est difficilement vérifiable. Les portraits de Diogène qui nous ont été transmis divergent parfois, le présentant tantôt comme un philosophe débauché, hédoniste et irréligieux, tantôt comme un ascète sévère, volontaire, voire héroïque.
La prolifération d'anecdotes concernant Diogène montre que le personnage a profondément marqué ses contemporains. Diogène vivait dehors, dans le dénuement, vêtu d'un mauvais manteau, muni d'un bâton, d'une besace et d'une écuelle. Dénonçant l'artifice des conventions sociales, il préconisait une vie simple, plus proche de la nature, et se contentait, pour dormir, d'une grande jarre — en grec pithos — couchée sur le flanc. Diogène avait l'art de l'invective et de la parole mordante ; il ne se privait pas de critiquer ouvertement les grands hommes et les autres philosophes de son temps (en particulier Platon).
Les apostrophes les plus connues qu'on lui prête sont :