Cause de la mort : AVC
Anne-Louise-Germaine Necker, baronne de Staël-Holstein, connue sous le nom de Madame de Staël (/stal/), est une romancière, épistolière et philosophe genevoise et française née le à Paris où elle est morte le .
Issue d'une famille de protestants valdo-genevois particulièrement aisée, elle est la fille du ministre des finances de Louis XVI Jacques Necker, et de Suzanne Curchod qui tient salon littéraire et lui donne accès à un savoir encyclopédique. Elle épouse, en 1786, le baron Erik Magnus Staël von Holstein, ambassadeur du roi Gustave III de Suède auprès de la cour de France à Versailles. Le couple se séparera en 1800. Devenue baronne de Staël, elle mène une vie sentimentale agitée et entretient en particulier une relation orageuse avec Benjamin Constant, écrivain et homme politique franco-vaudois rencontré en 1794.
Entretemps, sa réputation littéraire et intellectuelle s'est affirmée grâce à trois essais philosophiques que sont les Lettres sur les ouvrages et le caractère de Jean-Jacques Rousseau (1788), De l'influence des passions sur le bonheur de l'individu et des nations (1796) et De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800).
Favorable à la Révolution française et aux idéaux de 1789, elle adopte une position critique dès 1791 et ses idées d'une monarchie constitutionnelle la font considérer comme une opposante gênante par les maîtres de la révolution. Malgré le statut de diplomate de son mari, elle doit se réfugier auprès de son père en Suisse à plusieurs reprises. Interdite de séjour sur le sol français par Napoléon Bonaparte qui la considère comme un obstacle à sa politique, elle s'installe en Suisse dans le château familial de Coppet qui sert de lieu principal de rencontres au groupe du même nom, et d'où elle fait paraître Delphine (1802), Corinne ou l'Italie (1807) et De l'Allemagne (1810/1813).
Veuve en 1802, elle se remarie en 1811 avec un jeune officier genevois, Albert de Rocca, et rouvre son salon parisien à la faveur de la Restauration de la maison de Bourbon.
Grâce à la publication de De l'Allemagne (1813-14), elle popularise en France les œuvres des auteurs de langue allemande, jusqu'alors relativement méconnues. Elle ouvre ainsi la voie au romantisme français, directement inspiré des premiers romantiques allemands et anglais. Ses œuvres fictionnelles majeures, dans lesquelles elle représente des femmes victimes des contraintes sociales qui les enchaînent, sont Delphine (1802) et Corinne ou l'Italie édité à Londres en 1807 et 1808 par Jean-Gabriel Peltier.
Elle meurt en 1817, peu de temps après une attaque de paralysie qui la terrasse au cours d'un bal que donnait le duc Decazes, laissant inachevées ses Considérations sur les principaux événements de la Révolution française, ouvrage posthume publié en 1818, ainsi que ses Dix années d'exil, parues à titre posthume en 1821.
Source : Wikipedia