L'homme au masque de fer, souvent appelé de manière abrégée « le Masque de fer », est un prisonnier de la seconde moitié du XVIIe siècle, parmi les plus célèbres de l'histoire de France. Le mystère entourant son identité, ainsi que les différents films et romans dont il a fait l'objet, n'ont cessé d'alimenter les imaginations.
Ce prisonnier a fait sa première apparition publique sur l'île Sainte-Marguerite le . La même année, une gazette janséniste contient la description suivante de son arrivée : « Monsieur de Saint-Mars a transporté, par ordre du Roi, un prisonnier d'État de Pignerol aux îles Sainte-Marguerite. Personne ne sait qui il est ; il y a défense de dire son nom et ordre de le tuer s'il le prononce. Il était enfermé dans une chaise à porteurs, ayant un masque d'acier sur le visage et tout ce qu'on a pu savoir de Saint-Mars était que ce prisonnier était depuis de longues années à Pignerol et que tous les gens que le public croient [sic] morts ne le sont pas. »
L'affaire commença à prendre de l'ampleur à l'arrivée d'un prisonnier à la Bastille le . Selon le lieutenant de roi Du Junca, il s'agissait du fameux prisonnier masqué de Sainte-Marguerite. L'identité de ce prisonnier fut durant longtemps un sujet de conversation important à la Cour.
Le prisonnier masqué de la Bastille mourut le au terme d'une longue captivité. Il aurait été enterré dans le cimetière de l'église Saint-Paul sous le nom de Marchioly ou Marchialy et avec une fausse indication d'âge,.
Sur cette base, l'histoire a été considérablement amplifiée, la légende y a ajouté force détails, et la politique s'en est emparée, l'homme au masque de fer devenant, sous la plume de Voltaire, un symbole de l'absolutisme monarchique.
Les Archives nationales ont mis sur leur site web officiel les données relatives à une importante découverte : les inventaires des biens et des papiers du geôlier de l'homme au masque de fer — l'un fait à la Bastille en 1708, l'autre en la citadelle de l'île Sainte-Marguerite en 1691, à proximité du prisonnier masqué, dont le notaire décrit la première cellule. Ces documents, de soixante-quatre et soixante-huit pages, qui avaient été cherchés sans succès depuis plus d'un siècle, et que l'on croyait perdus, n'ont été découverts qu'en 2015, au sein des cent millions de documents du Minutier central des notaires,.
Source : Wikipedia