Cause de la mort : crise cardiaque
Jean-Bedel Bokassa, né le à Bobangui (village de la préfecture de Lobaye) et mort le à Bangui, est un homme d'État et un militaire centrafricain qui fut le deuxième président de la République centrafricaine à partir de 1966, à la suite du coup d'État de la Saint-Sylvestre, avant de se faire proclamer empereur sous le nom de Bokassa Ier en 1976.
Son titre complet était « Empereur de Centrafrique par la volonté du peuple centrafricain, uni au sein du parti politique national », le MESAN. Sa tenue, la cérémonie de son couronnement et son régime étaient largement inspirés du règne de Napoléon Ier. Il met en place une politique très répressive dans tout le pays.
En , l'opération Caban, organisée par la France, renverse Bokassa et l'opération Barracuda remet au pouvoir son propre cousin, l'ancien président David Dacko, qu'il avait lui-même renversé en 1965, ce qui aboutit à la fin de l'empire centrafricain. Bokassa est ainsi emmené de force par les parachutistes français au Tchad et, de là, part en exil en Côte d'Ivoire, où il accuse la France de l'avoir trahi. En effet, depuis quelque temps, Bokassa se rapprochait de plus en plus de Kadhafi, dont la politique au Tchad était en contradiction complète avec les intérêts français.
Le , l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné révèle l'affaire des diamants, ce qui contribue à la défaite de Valéry Giscard d'Estaing lors de l'élection présidentielle de 1981. Bokassa revient sur cette affaire dans un livre, au milieu des années 1980, au cours de son exil en France. Empereur déchu, il s'était en effet réfugié, après un passage de quatre ans à Abidjan en Côte d'Ivoire, dans son château d'Hardricourt situé dans les Yvelines, pour finalement retourner à Bangui en octobre 1986, bien qu'il y eût été condamné à mort par contumace. Il est arrêté et jugé pour trahison, meurtre, cannibalisme et détournement de fonds.
Le , Bokassa est acquitté des accusations de cannibalisme, mais reconnu coupable de tous les autres chefs d'accusation. Le , le dictateur Kolingba manifeste son opposition à la peine capitale en annulant la peine de mort contre Bokassa et commue sa peine en prison à vie en isolement cellulaire, et, l'année suivante, réduit la peine à vingt ans de détention. Libéré en 1993, l'ex-empereur meurt à son domicile de Bangui à l'âge de 75 ans en 1996.
Source : Wikipedia