Jean Jaurès ([ʒɑ̃ ʒo.ʁɛs]), né le à Castres (Tarn) et mort assassiné le à Paris (Seine), est un journaliste et homme politique français.
Issu d'une famille de la petite bourgeoisie castraise, il grandit à Castres, sa ville natale, où il passe son enfance et sa jeunesse, réalisant de brillantes études, il intègre ensuite l'école normale supérieure et obtient l'agrégation de philosophie.
Il commence une carrière politique comme républicain. En 1885, benjamin de la Chambre des députés, il siège au centre-gauche parmi les républicains « opportunistes », favorables à Jules Ferry. Battu lors des législatives de 1889 puis réélu comme socialiste indépendant lors de celles de 1893, il soutient la grande grève des mineurs de Carmaux, s'oppose aux « lois scélérates » et dénonce la collusion d'intérêts économiques avec la politique et la presse. Il prend la défense du capitaine Dreyfus, participe à la fondation du Parti socialiste français en 1902, puis fonde et dirige le quotidien l'Humanité.
Réélu député en 1902, il est un des parlementaires-clés pour l'adoption de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905. La même année, il participe à la création de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l'un des acteurs principaux, unifiant ainsi le mouvement socialiste français. Ses positions réformistes lui valent toutefois l'opposition d'une partie de la gauche révolutionnaire.
Il consacre les dernières années de sa vie à tenter d'empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale, se liant aux autres partis de l'Internationale ouvrière et faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. Ces positions pacifistes lui valent d'être assassiné par le nationaliste Raoul Villain. Sa mort contribue paradoxalement au ralliement des socialistes à l'Union sacrée.
Contesté de son vivant, il devient après le Congrès de Tours une figure rassembleuse de la Gauche, comme en témoigne le transfert de sa dépouille au Panthéon.
Source : Wikipedia