Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev ou Gorbatchov (en russe : Михаил Сергеевич Горбачёв, /mʲɪxɐˈil sʲɪrˈɡʲejɪvʲɪtɕ ɡərbɐˈtɕɵf/ ), né le à Privolnoïe (dans l'actuel kraï de Stavropol) et mort le à Moscou, est un homme d'État soviétique puis russe.
Originaire d'un milieu paysan modeste, il effectue des études de droit avant d'intégrer le Parti communiste de l'Union soviétique au début des années 1950. Pendant trois décennies, il gravit les différents échelons du parti jusqu'à occuper la plus haute fonction, celle de secrétaire général du comité central du Parti communiste de l'Union soviétique : de fait, il dirige l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) entre 1985 et 1991.
À son arrivée au pouvoir, l'Union soviétique traverse une période de crises politique et économique. Le régime, marqué par les décès prématurés de ses deux derniers dirigeants (Andropov et Tchernenko), ne parvient pas à se réformer et enrayer le décrochement économique et militaire vis-à-vis des États-Unis, rivaux de l'URSS en pleine guerre froide.
Ayant pris conscience des grandes difficultés que rencontre le pays, Gorbatchev incarne une volonté de rupture majeure. Il engage alors d'importantes réformes dans le but de sauver le système socialiste. Sur le plan intérieur, il lance une série de transformations connues sous les noms de perestroïka et de glasnost, soit une libéralisation économique, culturelle et politique du pays. Au niveau international, il amorce une politique tendant vers le désarmement nucléaire et une pacification des relations avec les États-Unis.
Toutefois, il se révèle impuissant à maîtriser les évolutions qu'il a lui-même enclenchées et dont les conséquences sont majeures en cette fin de siècle pour l'URSS et le monde. Au sein du pays, la libéralisation incomplète du système économique ne permet pas de garantir un niveau de vie satisfaisant à ses citoyens et le rend particulièrement impopulaire ; l'opposition des conservateurs contre la fin du régime entraîne des manœuvres politiques aboutissant au putsch de Moscou, tandis que le réveil des revendications nationalistes aboutit in fine à la dislocation de l'URSS. Sur le plan international, Gorbatchev décide du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan, n'intervient pas lors de la chute des régimes communistes en Europe (marquée notamment par la chute du mur de Berlin en 1989) et participe à la poursuite des traités de réduction des armes nucléaires.
Sa démission en 1991 conclut la dislocation et la disparition de l'URSS et marque la fin de la guerre froide. Il est ainsi le dernier dirigeant de l'URSS, tandis que son rival Boris Eltsine devient président de la fédération de Russie.
Défendant une approche pacifiste, réformatrice et ouverte sur le monde, il se distingue particulièrement des anciens dirigeants soviétiques. De ce fait, il est particulièrement apprécié dans le monde occidental (la presse occidentale parle d'une Gorbymania). Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1990 pour sa contribution à la fin de la guerre froide. En revanche, il est très peu apprécié en Russie, où beaucoup lui reprochent les conditions de la dislocation de l’URSS, la perte du statut de superpuissance et la situation économique et sociale qu'a connu la Russie au cours de la décennie des années 1990.
Candidat à l’élection présidentielle russe de 1996, il arrive en septième position avec 0,5 % des voix. Il fonde deux partis de centre gauche, qui ne rencontrent aucun succès. Des études réalisées ultérieurement confirment son impopularité dans le pays. Il meurt à 91 ans, sans jamais avoir retrouvé de mandat ou fonction de premier plan.
Source : Wikipedia