Cause de la mort : crise cardiaque
Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev (prononcé en français [ni.ki.ta sɛʁ.ge.je.vitʃ kʁuʃ.tʃɛf] ; en russe : Никита Сергеевич Хрущёв, Nikita Sergueïevitch Khrouchtchiov, [nʲɪˈkʲitə sʲɪrˈɡʲejɪvʲɪtɕ xrʊˈɕːɵf] ), né le 3 avril 1894 ( dans le calendrier grégorien) à Kalinovka, dans l'Empire russe, et mort le à Moscou, est un homme d'État soviétique qui dirigea l'URSS durant une partie de la guerre froide. Il est premier secrétaire du Parti communiste de l'Union soviétique de 1953 à 1964 et président du conseil des ministres de 1958 à 1964. Khrouchtchev joue un rôle important dans le processus de déstalinisation, dans le développement du programme spatial soviétique et dans la mise en place de réformes relativement « libérales » en politique intérieure. Sa santé déclinant, les autres dirigeants du parti s'arrangent pour l'écarter du pouvoir en 1964 ; il est remplacé par Léonid Brejnev au poste de premier secrétaire et par Alexis Kossyguine à celui de président du conseil des ministres.
Il existe plusieurs versions concernant la jeunesse de Krouchtchev. Sa biographie officielle l'a présenté ainsi : fils de paysans du gouvernement de Koursk, il est forgeron dans sa jeunesse avant de devenir commissaire politique durant la guerre civile russe. Selon des Français qui l'ont connu pendant la première guerre mondiale, il était cornette dans l'armée du tsar et avait été envoyé combattre sur le front ouest dans la Marne près de Montmirail. Quand il est revenu en France à l'invitation de De Gaulle, il a tenu à se rendre à l'endroit où il avait combattu et a revu la famille M. qui l'avait hébergé. C'est seulement en 1917 qu'il rejoint les bolchéviks.
Cet épisode a été gommé dans sa biographie officielle. Il est certain qu'il gravit les échelons de la hiérarchie soviétique avec l'aide de Lazare Kaganovitch. Il défend les Grandes purges de Joseph Staline et approuve des milliers d'arrestations. En 1939 Staline le nomme à la tête du parti communiste en Ukraine et il poursuit les purges dans la région. Durant la Seconde Guerre mondiale Khrouchtchev redevient commissaire et joue le rôle d'intermédiaire entre Staline et ses généraux. Il participe à la bataille de Stalingrad et après la guerre retourne en Ukraine avant d'être rappelé à Moscou, où il devient l'un des plus proches conseillers de Staline.
Khrouchtchev émerge comme le vainqueur de la lutte de pouvoir provoquée par la mort de Staline en 1953. Le , lors du XXe congrès du Parti, il prononce le « discours secret » dénonçant les politiques répressives de Staline et enclenchant un assouplissement de l'appareil coercitif en Union soviétique, impulsé par Lavrenti Beria. Sa politique intérieure, destinée à améliorer la vie du peuple, est souvent inefficace, en particulier dans le domaine agricole. Espérant faire reposer la défense nationale sur les missiles balistiques, Khrouchtchev ordonne d'importantes coupes dans le budget consacré aux forces conventionnelles. C'est sous son pouvoir qu'ont lieu les années les plus tendues de la guerre froide, et les tensions culminent lors de la crise des missiles de Cuba en 1962.
Profitant des erreurs politiques de Khrouchtchev, ses rivaux gagnent en influence et le renversent en octobre 1964. Il ne connaît pas le destin tragique de certains anciens perdants des luttes de pouvoir soviétiques et est mis à la retraite avec un appartement à Moscou et une datcha à la campagne. Ses mémoires sont exfiltrés à l'Ouest et partiellement publiés en 1970. Khrouchtchev meurt en 1971 d'une crise cardiaque. Ses réformes influencent plus tard celles de Mikhaïl Gorbatchev et il est aujourd'hui mieux considéré que la plupart des dirigeants de l'ère soviétique, malgré sa complicité dans les crimes de masse commis sous Staline.
Source : Wikipedia