Cause de la mort : accident de voiture
Albert Camus, né le à Mondovi en Algérie française, et mort accidentellement le à Villeblevin, est un écrivain, philosophe, journaliste militant, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français, lauréat du prix Nobel de littérature en 1957.
Camus est né sur la côte orientale de l'Algérie, à proximité de Annaba, de parents pieds-noirs. Il passe son enfance dans les quartiers pauvres et populaires, mais grâce à son instituteur Louis Germain, il est reçu au Grand Lycée d’Alger et entre par la suite en classe de philosophie à l'Université. Après des débuts journalistiques et littéraires — où il publie deux de ses plus grandes œuvres : L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe — il s'engage dans la Résistance française lors de l'Occupation, où il devient, fin 1943, rédacteur en chef du journal clandestin Combat.
Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des poèmes, des films, et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine (cycle de l'absurde, la négation) et de la révolte comme réponse à l'absurde, qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence (cycle de la révolte, le positif). L'oeuvre de Camus a par conséquent contribué à la montée de la philosophie de l'absurde, plus connue sous le terme « absurdism » dans le monde anglophone. Rattaché à l'existentialisme, dans le sens où « l'asburde camusien » est aussi une réponse au nihilisme, l'écrivain a fermement refusé d'être étiqueté à ce courant tout au long de sa vie.
Politiquement actif, moraliste et proche des courants libertaires durant l'après-guerre, Camus devient une figure intellectuelle célèbre. Il dénonce successivement les inégalités et la misère qui frappent les indigènes et arabes d'Afrique du Nord, puis la caricature du pied-noir exploiteur, tout en prenant la défense des espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme, ou encore des objecteurs de conscience. Sur la question de l'Algérie, qui fut l'une de ses plus grandes préoccupations, il a gardé une position pacifiste, sans jamais parler d'indépendance immédiate, plaidant pour une Algérie multiculturelle, fédéraliste et pluraliste, avec une émancipation progressive ; une position rejetée par la plupart des forces politiques de l'époque.
Fidèle à ses idées et ses oeuvres, il est amené à s'opposer aussi bien au libéralisme qu’au marxisme. Internationaliste réformiste, abolitionniste, agnostique, hostile aux idées de révolution et de violence, il penchait pour la social-démocratie mais surtout pour l'anarcho-syndicalisme ; et s'engagea activement en faveur de l'intégration européenne et d'une citoyenneté mondiale. À 22 ans, par antifascisme, il adhère au PC Algérien, mais il en est exclu deux ans plus tard et en gardera une déviance tenace envers tout endoctrinement. Bien plus tard, lors de la sortie de L'homme révolté en 1951, sa critique du stalinisme et son anti-soviétisme lui vaut les anathèmes des intellectuels communistes, ainsi que sa rupture avec Jean-Paul Sartre.
En marge de la plupart des courants philosophiques, Albert Camus est d'abord « témoin de son temps et ne cesse de lutter contre les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain »,. En janvier 1960, victime d'un accident de voiture brutal alors qu'il se rendait à Paris avec Michel Gallimard, Janine et Anne Gallimard, il meurt sur le coup, à 46 ans. Il laisse derrière lui une partie inachevé de son oeuvre, d'abord avec Le Premier Homme, un roman autobiographique qui sera publié par sa fille en 1994 ; puis avec le thème inachevé de l'amour, qui était sensé être son troisième cycle, après celui de d'absurde et de la révolte,.
Source : Wikipedia