Résumé biographique

Fulgencio Batista, figure centrale de l’histoire politique cubaine, incarne un mot-clé majeur du XXe siècle entre autoritarisme, révolution et relations diplomatiques avec les États-Unis.


Parcours

Fulgencio Batista naît le 16 janvier 1901 à Banes, dans la province d’Holguín, Cuba. Issu d’un milieu modeste, il s’engage dans l’armée en 1921 comme sténographe militaire. Il gravit les échelons jusqu’à devenir sergent-chef. En 1933, il prend la tête du soulèvement des sous-officiers connu sous le nom de « Révolte des sergents », renversant le président Gerardo Machado. Il devient alors l’homme fort du pays, influençant les gouvernements successifs sans occuper officiellement la présidence.

En 1940, Batista est élu président de la République de Cuba dans un scrutin démocratique. Son mandat est marqué par l’adoption d’une nouvelle Constitution progressiste. Après une période d’exil volontaire en Floride, il revient en 1952 et prend le pouvoir par un coup d’État, suspendant la Constitution. Son second régime est autoritaire, soutenu par les États-Unis pour ses positions anticommunistes. Il est renversé en janvier 1959 par la révolution menée par Fidel Castro.


Repères de carrière

1921 : Entrée dans l’armée cubaine comme sténographe
1933 : Prise du pouvoir via la Révolte des sergents
1940 : Élection à la présidence de la République
1944 : Fin du mandat présidentiel et départ pour les États-Unis
1952 : Coup d’État et retour au pouvoir
1959 : Fuite de Cuba après la victoire de la révolution castriste


Vie personnelle et engagements

Fulgencio Batista est né dans une famille pauvre d’origine espagnole, africaine et chinoise. Il épouse Elisa Godínez en 1926, avec qui il a trois enfants. Après leur séparation en 1945, il se remarie avec Marta Fernández Miranda, qui lui donne cinq enfants. Il aurait également eu une fille hors mariage, Fermina Lázara Batista Estévez, bien que cette information soit difficile à sourcer de manière totalement fiable.

En dehors de la politique, Batista s’intéresse à la littérature et publie plusieurs ouvrages, dont des mémoires. Il est également impliqué dans des activités économiques, notamment dans l’immobilier et les casinos à Cuba. Son second mandat est marqué par une forte répression politique et une alliance étroite avec les intérêts américains, notamment dans le secteur touristique et bancaire.


Où se recueillir

Après sa fuite en 1959, Batista réside successivement en République dominicaine, au Portugal, puis en Espagne. Il décède à Marbella le 6 août 1973. Il est enterré au cimetière San Isidro à Madrid, lieu de mémoire pour plusieurs figures politiques espagnoles et étrangères.


Contexte du décès de Fulgencio Batista

Installé en Espagne depuis plusieurs années, il meurt d’un infarctus du myocarde dans sa résidence de Marbella, sans tentative de retour politique ou médiatique dans les mois précédents.


Anecdotes

1- Il est le premier président cubain élu d’origine modeste et non universitaire.
2- Il aurait quitté Cuba en 1959 avec une fortune estimée à plusieurs dizaines de millions de dollars.
3- Il a survécu à une tentative d’assassinat en 1957 au palais présidentiel de La Havane.


Points clés

• Métier(s) : militaire, homme d’État, écrivain
• Résidence principale : Marbella, Espagne
• Relations : Elisa Godínez (1926–1945), Marta Fernández Miranda (1945–1973)
• Enfants : Rubén, Mirta, Elisa Aleida (années 1920–1930), Carlos Manuel, Roberto Francisco, Marta Malena, Fulgencio José, Jorge Luis (années 1940–1950)