Raymond Poulidor est un coureur cycliste français, né le à Masbaraud-Mérignat (Creuse) et mort le à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne). Il est professionnel de 1960 à 1977.
Bénéficiant d'une importante popularité en France où il est affectueusement surnommé « Poupou », il est aussi qualifié d'« éternel second » sur le Tour de France ; il a participé à cette épreuve entre 1962 et 1976, ne l'a jamais gagnée et n'y a jamais porté le maillot jaune, mais il en détient le record de podiums finaux (huit, dont trois en deuxième place) et y a remporté sept étapes. Il fait d’ailleurs partie des rares coureurs ayant terminé au moins dix fois sur le podium final d’un grand tour.
Parmi ses 189 victoires figurent notamment quatre étapes du Tour d'Espagne qu'il remporte en 1964, deux titres sur Paris-Nice, des classiques comme Milan-San Remo et la Flèche wallonne, ou encore un maillot de champion de France sur route. Il est aussi monté à quatre reprises sur le podium des championnats du monde sur route.
Source : Wikipedia
Un champion c’est un type qui bosse comme une bête, qui s’entraîne, qui ne laisse rien au hasard. C’est tout. C’est pas celui qui prend des potions. Il ne faut pas, à cause de ces scandales, que les jeunes pensent qu’il suffit de prendre des pilules pour devenir un champion.
Le coureur cycliste court par tous les temps. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige… Il faut au moins dix centimètres de neige sur la route pour annuler une étape. Et puis, il faut durer. À ce rythme d’enfer, c’est difficile.
Actuellement, l’atmosphère est telle que dans n’importe quel sport, celui qui domine est toujours l’objet de la suspicion alors qu’il est sans doute naturellement le plus fort. Cette suspicion est désastreuse pour le sport.
Plus j’étais malchanceux, plus le public m’appréciait, plus je gagnais du fric. Il m’est d’ailleurs arrivé de penser que gagner ne servait à rien. Si j’avais gagné le Tour, on ne parlerait plus de moi aujourd’hui.
Face à un coureur qui se dope, un coureur non dopé n’a aujourd’hui aucune chance. C’est un cercle vicieux.
Ce sont les parents, ou même les grands-parents, qui parlent de moi, de ce coureur qui n’a jamais gagné le Tour, qui a toujours fini deuxième, alors ça marque, cette histoire d’éternel second, les gens veulent le voir, ce Poulidor.
Le Tour de France est toujours aussi demandé. Je me réjouis de me rendre début juillet à Londres pour suivre une nouvelle édition de l’épreuve. Le Tour s’exporte bien. Le tour de France n’est pas mort. Il vit. Je fais mienne cette déclaration du général De Gaulle : « Seule une guerre peut arrêter le Tour de France. »
Si la vieillesse est un naufrage, la bicyclette est certainement l'un des plus surs moyens d'éviter la noyade.
Le jour où je ne ferai plus le Tour, ce sera la fin.