Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock, né le à Moinești dans le royaume de Roumanie, et mort le dans le 7e arrondissement de Paris, est un écrivain, poète et essayiste de langues roumaine et française. Il passe son enfance et son adolescence en Roumanie, où il fait partie de cette communauté juive exclue de la citoyenneté roumaine par des lois discriminatoires. Pendant la Grande Guerre, il s'installe à Zurich où, en 1916, il fait partie des fondateurs du mouvement Dada, dont il peut rapidement être considéré comme le chef de file. Après avoir exporté Dada de Zurich à Paris en 1920, le poète se brouille avec les surréalistes et se tient à l'écart du mouvement à sa création en 1924, avant de le rejoindre en 1929, au moment du Second manifeste, puis d'annoncer finalement son retrait définitif en 1935. Il est condamné à la clandestinité pendant la Seconde guerre mondiale, et collabore aux périodiques de la Résistance, une expérience qui l'amène à s'exprimer sur la notion de poésie engagée en 1947. C'est à cette date qu'il obtient la nationalité française et qu'il adhère au parti communiste français. Fidèle au parti jusqu'en 1956, il commence à s'en éloigner au sujet de la Hongrie puis de l'Algérie.
Bien qu'on se souvienne surtout de l'éclatante activité dadaïste de sa jeunesse, Tristan Tzara a produit une œuvre vaste qui ne saurait être réduite à la seule littérature dada : son recueil L'Homme approximatif est souvent considéré comme une des plus importantes contributions à l'aventure surréaliste et ses poèmes tardifs ne sauraient être assimilés à aucun mouvement d'avant-garde. Le poète a également développé un intérêt certain pour la littérature en langue d'oc, en participant à la fondation de l'Institut d'études occitanes, et pour la poésie de François Villon dont il a élucidé les anagrammes.
Source : Wikipedia