Résumé biographique
Oscar Peterson, pianiste de jazz canadien de renommée mondiale, est salué comme l'un des plus grands virtuoses du clavier de l'histoire. Sa carrière prolifique et son style innovant, mêlant swing, virtuosité technique et sens mélodique, ont profondément influencé le jazz, faisant de lui une figure incontournable de la musique du XXe siècle.
Parcours
Oscar Emmanuel Peterson est né le 15 août 1925 à Montréal, au Canada, dans le quartier de Saint-Henri, au sein d'une famille d'immigrants antillais. Son père, Daniel, était porteur et musicien autodidacte, et sa mère, Kathleen, était domestique. Dès l'âge de cinq ans, Oscar commence l'étude du piano et de la trompette sous l'impulsion de son père et les premiers enseignements de sa sœur aînée Daisy, elle-même pianiste classique. À six ans, une tuberculose l'oblige à abandonner la trompette, le conduisant à se consacrer entièrement au piano. Il développe alors une technique impressionnante et une sensibilité musicale précoce.
À 14 ans, il remporte un concours national de musique organisé par la Canadian Broadcasting Company, ce qui le pousse à quitter l'école pour devenir pianiste professionnel. Au cours des années 1950, Oscar Peterson s'impose comme une figure majeure du jazz. Duke Ellington le surnomme le "Maharaja du clavier". Il révolutionne le concept du trio de jazz, notamment avec son groupe racialement intégré composé de Ray Brown à la contrebasse et Herb Ellis à la guitare. Il a enregistré plus de 200 albums, ce qui en fait l'un des artistes les plus prolifiques du jazz. Il collabore avec de nombreuses légendes du jazz comme Ella Fitzgerald et Louis Armstrong. Une attaque cérébrale le frappe à la fin de sa vie, mais il continue à jouer et à enseigner, laissant un héritage artistique et pédagogique majeur, incluant la fondation du Jazz Studies Program à l'Université York à Toronto.
Repères de carrière
1925 : Naissance à Montréal.1939 : Remporte un concours national de musique à 14 ans.
Années 1950 : S'impose comme l'un des plus grands pianistes de jazz.
1956 : Enregistre l'album influent Oscar Peterson Trio At Stratford.
1962 : Publication de l'album Night Train.
1972 : Enregistre Solo Concert 72.
1974 : Reçoit son premier Grammy Award pour The Trio.
1978 : Intronisé au Panthéon de la musique canadienne.
1984 : Fait Compagnon de l'Ordre du Canada.
1989 : Reçoit le Prix Oscar-Peterson au Festival international de jazz de Montréal.
1991 : Nommé Chevalier de l'Ordre national du Québec.
1993 : Subit une attaque cérébrale.
1997 : Reçoit le Grammy Lifetime Achievement Award.
1999 : L'Université Concordia nomme sa salle de concert "Oscar Peterson Concert Hall".
2007 : Décès à Mississauga.
Vie personnelle et engagements
Oscar Peterson est le quatrième des cinq enfants de Daniel Peterson, porteur au Canadien Pacifique, et de Kathleen Olivia John, domestique. Ses parents, originaires des îles Vierges britanniques et de Saint-Kitts-et-Nevis, se sont installés à Montréal où il a grandi dans le quartier ouvrier de Saint-Henri. Ses frères et sœurs, Fred, Daisy, Charles et May, ont tous été encouragés à la musique par leur père. Sa sœur Daisy a été sa première professeure de piano et une figure importante dans sa vie musicale. Oscar Peterson a souffert d'arthrite à partir de l'adolescence, une maladie qui lui a parfois causé des douleurs aux mains et l'a contraint à annuler des concerts. Il a été marié quatre fois : à Lillian Fraser, Sandra King, Hanna Chin, et à Charlotte Marie "Kelly" Peterson, qui était son épouse au moment de son décès. Il a eu quatre enfants : Lynn, Gay, Norman et Lisa.
Au-delà de sa carrière musicale, Oscar Peterson a démontré un engagement profond pour la promotion de la musique et de la justice sociale. Sa composition "Hymn to Freedom" est devenue un hymne du mouvement des droits civiques dans les années 1960. Il a ouvertement soutenu les jeunes musiciens, agissant comme tuteur et mentor, notamment pour le pianiste Benny Green. Son rôle dans la fondation du Jazz Studies Program à l'Université York (Toronto) souligne son engagement pédagogique. Son trio des années 1950, qui incluait des musiciens de différentes origines raciales, était rare pour l'époque et symbolisait son engagement en faveur de l'intégration et de la diversité. Il a également soutenu diverses initiatives culturelles et éducatives au Canada, contribuant à l'enrichissement du patrimoine musical national.
Où se recueillir ?
Oscar Peterson est décédé le 23 décembre 2007 à Mississauga, en Ontario. Le lieu exact de sa sépulture n'est pas publiquement documenté. Cependant, sa mémoire est honorée à Montréal par l'inauguration de la "Place Oscar Peterson" et par la salle de concert "Oscar Peterson Concert Hall" à l'Université Concordia. Ces lieux sont des hommages permanents et des points de rassemblement pour la célébration de son héritage.
Contexte du décès
Oscar Peterson est décédé le 23 décembre 2007 à Mississauga, en Ontario, à l'âge de 82 ans. Sa mort est survenue des suites de complications liées à l'attaque cérébrale qu'il avait subie en 1993. Cet accident vasculaire cérébral avait considérablement affecté l'usage de sa main gauche. Malgré cette épreuve, Oscar Peterson avait continué à se produire et à enregistrer, démontrant une résilience et un dévouement exceptionnels à la musique jusqu'à la fin de sa vie.
Anecdotes
1 - Surnommé le "Maharaja du clavier" par Duke Ellington, ce titre reflète la virtuosité et la grandeur reconnues de son jeu pianistique et son influence sur le jazz international.
2 - Le morceau "Hymn to Freedom" (1962), une de ses compositions les plus célèbres, est devenu un hymne puissant du mouvement des droits civiques américain des années 1960.
3 - Malgré une attaque cérébrale en 1993 ayant affecté sa main gauche, Oscar Peterson a continué de se produire, adaptant son style pour maintenir sa virtuosité.
4 - Sa sœur aînée, Daisy Peterson Sweeney, elle-même pianiste et professeure renommée, fut sa première enseignante de piano, posant les bases de sa formation musicale.
5 - Atteint de tuberculose à six ans, il a dû abandonner la trompette, se tournant alors exclusivement vers le piano, ce qui a marqué un tournant décisif dans son destin.
6 - Après avoir joué pour la première fois sur un piano Bösendorfer 290, il aurait dit à son imprésario Norman Granz : "Putain Norman, moi aussi, je dois avoir un de ces trucs", soulignant l'impact de l'instrument sur lui.
Points clés
Métier(s) : Pianiste de jazz, Compositeur, Éducateur
Résidence principale : Montréal, Mississauga (lieu de décès)
Relations : Marié quatre fois (Lillian Fraser, Sandra King, Hanna Chin, Charlotte Marie "Kelly" Peterson – épouse au moment du décès). Les dates précises ne sont pas documentées publiquement.
Enfants : Lynn, Gay, Norman, Lisa (années de naissance non documentées publiquement).
Distinctions : Sept Grammy Awards, Grammy Lifetime Achievement Award (1997), Compagnon de l'Ordre du Canada (1984), Chevalier de l'Ordre national du Québec (1991), Prix Oscar-Peterson (Festival international de jazz de Montréal), Intronisé au Panthéon de la musique canadienne, plusieurs doctorats honorifiques (notamment de l’Université McGill, Concordia, et York).
