Henri VIII (en anglais : Henry VIII), né le et mort le , est roi d'Angleterre et d'Irlande de 1509 à sa mort.
La controverse juridique et théologique relative à la validité de son premier mariage avec Catherine d'Aragon et à sa reconnaissance de nullité fut l'une des principales causes du schisme en 1534 de l'Église d'Angleterre avec Rome et de la Réforme anglaise. Henri VIII supervise cette séparation avec notamment la dissolution des monastères et est pour cela excommunié ; il reste néanmoins un défenseur des fondamentaux de la théologie catholique. Cependant, l'anglicanisme henricien n'est pas la forme anglaise du luthéranisme. Henri VIII n'est pas d'accord avec toutes les idées luthériennes ni avec tous les rites luthériens. La doctrine et les rites anglicans mêlent des éléments catholiques et luthériens. Henri VIII se marie à six reprises et fait exécuter deux de ses épouses, Anne Boleyn accusée d'inceste, de sorcellerie, et d'adultère et Catherine Howard accusée d'inceste et d'adultère.
En politique étrangère, Henri VIII participe notamment aux guerres d'Italie contre la France de François Ier en s'alliant fréquemment à Charles Quint. Ses succès sur le continent sont cependant limités. Dans les îles Britanniques, il s'oppose à plusieurs reprises à l'Écosse alors alliée à la France tandis que son règne marque le début d'une plus grande influence anglaise en Irlande. Ces guerres et les dépenses fastueuses du roi affectent profondément les finances du royaume, et les mesures prises pour équilibrer le budget ne font qu'aggraver la situation économique de l'Angleterre.
Humaniste de la Renaissance, athlétique et cultivé, il s'exerce à l'écriture et à la musique. Néanmoins, un accident de tournoi et l'usure du temps affectent la santé physique et mentale du roi, qui devient obèse et est considéré à la fin de sa vie comme un tyran égoïste. Au fil de ses mariages, il a écarté de sa succession ses deux filles aînées Marie et Élisabeth au profit de son fils Édouard. Tous ses enfants légitimes montent néanmoins sur le trône mais en l'absence de descendance, ses filles sont les dernières souveraines de la dynastie Tudor.
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