Cause de la mort : insuffisance rénale
Iouri Vladimirovitch Andropov (en russe : Ю́рий Влади́мирович Андро́пов, ISO 9 : Jurij Vladimirovič Andropov), né à Nagoutskaïa le 2 juin 1914 ( dans le calendrier grégorien) et mort à Moscou le , est un homme d'État soviétique.
Iouri Andropov intégra dès sa jeunesse le Komsomol et commença une carrière politique au début des années 1940 dans la jeune République socialiste soviétique carélo-finnoise. Affecté à l'arrière du front pendant la guerre, il gravit les échelons dans l'organisation du Parti communiste et devint ambassadeur en Hongrie de 1953 à 1957, où il participa à la répression sanglante de l'insurrection de Budapest. Soutenu par Nikita Khrouchtchev, il devint responsable des relations avec les partis communistes et ouvriers des pays socialistes, et évolua dans le même temps au sein du Comité central, dont il devint le secrétaire de 1962 à 1967. Il passa les quinze années suivantes à la tête du KGB, qu'il réforma en profondeur et qu'il contribua à rapprocher du conseil des ministres. À la mort de Léonid Brejnev, il fut nommé secrétaire général du Parti communiste et présida, de fait, aux destinées de l'URSS du à sa mort des suites de maladie, quinze mois plus tard.
Travailleur et cultivé, Andropov s'engagea contre la corruption qui sévissait en Union soviétique dès son accession à la tête du KGB et n'hésita pas, une fois à la tête de l’État, à limoger de hauts dignitaires du régime trop laxistes. Conscient du retard économique de l'URSS, il se montra favorable à une autogestion des entreprises et s'attaqua au marché noir et à l'absentéisme qui gangrénaient l'économie du pays. En pleine crise des euromissiles, il tenta vainement de limiter la course aux armements avec les États-Unis. Par ailleurs, Andropov pourchassa et interna en hôpitaux psychiatriques des dissidents du régime et eut constamment recours à la censure, ce qui lui valut le surnom d'« autocrate-réformateur ».
La brièveté de son action et le conservatisme de son successeur, Konstantin Tchernenko, empêchèrent toute réforme en profondeur de l'URSS, malgré quelques résultats probants. Même si son bilan est controversé et s’il ne fut pas le seul dirigeant soviétique à vouloir réformer son pays, Andropov a pu être considéré comme l'un des pères fondateurs de la glasnost et de la perestroïka.
Source : Wikipedia