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Jean-Louis Barrault

Jean-Louis Barrault

Acteur français


Mort à 83 ans
Date de naissance
Le jeudi
Il est né il y a 113 ans, 10 mois et 19 jours
Date de mort
Le samedi

Il est mort depuis 30 ans, 6 mois et 5 jours

Cause de la mort : crise cardiaque

Lieu de naissance
Le Vésinet, France France
Nationalité : française France
Catégorie
Acteurs
Signe astro : Vierge
Signe astro chinois : Chien

Jean-Louis Barrault, né le au Vésinet et mort le à Paris 16e, est un comédien, metteur en scène et directeur de théâtre français.

Jean-Louis Barrault est le fils du pharmacien Jules Barrault (1876-1918) et de Marcelle Hélène Valette (1884-1939). Ancien élève du Lycée Chaptal et de l'École du Louvre, il est d'abord élève de Charles Dullin et acteur de sa troupe de 1933 à 1935. À vingt-cinq ans, sa rencontre avec Étienne Decroux le pousse à se passionner pour le mime.

Il se fait remarquer dès 1929 en exposant au Salon des humoristes une peinture nommée Poupée réaliste.

À partir de l'été 1935, Barrault anime le «Grenier des Augustins», studio et troupe expérimentale qui travaille dans le grenier du bâtiment sis au numéro 7 de la rue des Grands Augustins, près des quais de la Seine dans le quartier de Saint Germain des Prés. Ce bâtiment du XVIIe siècle avait été l'hôtel particulier de la maison de Savoie, fut ensuite subdivisé, tomba en décrépitude, et hébergeait depuis le XIXe siècle des ateliers d'artistes. Balzac y situa l’atelier du peintre de sa nouvelle Le Chef-d’œuvre inconnu, et Pablo Picasso y installa son atelier de 1937 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et c'est là qu'il produisit son célèbre tableau Guernica. Barrault y vécut de 1935 à 1936.

Au temps de Barrault, le numéro 7 abritait au rez-de-chaussée une salle syndicale, au 1er étage un atelier de tissage, et au grenier (troisième étage) un studio d'artistes. Le grenier avait été loué par Jean-Louis Barrault, qui avait transformé ses trois grandes salles en une salle de théâtre, une salle d'habitation commune, et un modeste studio pour lui-même. La salle principale était vaste, mesurant 12 mètres de long sur 8 de large, avec un haut plafond traversé par d'anciennes poutres en bois. Picasso dira plus tard que cette salle lui rappelait un navire, avec des passerelles, une cale et une quille - une référence aux poutres anciennes qui en composaient la charpente. Barrault y hébergea en 1932 le Groupe Octobre de Jacques Prévert, et depuis ce temps, la grande salle servait à des représentations artistiques, dans une atmosphère assez bohème, comme l'a rapporté Prévert: « On montait des spectacles, et un tas de gens venaient. Aussi bien des gens qui faisaient du théâtre que d’autres... qui ne foutaient pas grand-chose. Et quelqu’un venait lire une pièce, ou des choses de ce genre... C’était un endroit très agréable et Barrault en a gardé davantage même que le souvenir, par exemple ». S’y tinrent aussi en 1936 plusieurs réunions du mouvement « Contre-attaque » dirigé par Georges Bataille avec André Breton, dont une cérémonie pour commémorer la décollation de Louis XVI,.

À côté de la grande salle, le «dortoir», une longue salle mince mesurant 14 x 4 mètres, hébergeait un assortiment de personnages transitoires qui y dormaient, mangeaient et y faisaient leurs besoins. Enfin, la troisième pièce, mesurant 8 x 4 mètres, était le studio privé de Barrault.

Barrault entre à la Comédie-Française en 1940 et en devient le 408e sociétaire le . Il y met en scène Le Soulier de satin et Phèdre, deux pièces qui assurent sa célébrité. Il démissionne le .

Durant l'Occupation, on retrouve Barrault parmi les vedettes régulièrement invitées à l'antenne de la chaîne de télévision allemande Fernsehsender Paris, jusqu'à la libération de la capitale.

En 1946, il fonde avec sa femme Madeleine Renaud la Compagnie Renaud-Barrault et s'installe pour dix ans au Théâtre Marigny. Ils engagent André Brunot, Pierre Bertin, Catherine Fonteney, Georges Le Roy, Jean Desailly, Jacques Dacqmine, qui viennent de la Comédie-Française, ainsi que Marie-Hélène Dasté, Régis Outin, Pierre Renoir, Simone Valère, Jacqueline Bouvier-Pagnol, Gabriel Cattand, Jean-Pierre Granval, et les musiciens Pierre Boulez et Maurice Jarre. En 1954, il emménage dans le théâtre le Petit Marigny.

Avec André Frank, il crée en 1953 la revue les Cahiers Renaud Barrault, publiés aux Éditions Julliard, puis chez Gallimard.

En 1958, il fonde le « Nouveau Cartel » avec André Barsacq, Jean Mercure et Raymond Rouleau.

En 1959, il se voit confier par le ministre des Affaires culturelles, André Malraux, le théâtre de l'Odéon, qui devient L'Odéon-Théâtre de France, et dont il est le directeur. Jean-Louis Barrault y manifeste un éclectisme qui pourra lui être reproché : il monte les grandes œuvres du répertoire classique (Racine, Shakespeare), mais crée aussi des pièces contemporaines : Rhinocéros de Eugène Ionesco en 1960, Oh les beaux jours de Samuel Beckett en 1963 , Des journées entières dans les arbres de Marguerite Duras en 1965, Les Paravents de Jean Genet en 1966 (Cette pièce, créée peu après fin de la guerre d'Algérie, fait scandale et est violemment perturbée chaque soir par des militants d'extrême-droite. À l'Assemblée nationale, André Malraux, Ministre d'État chargé des affaires culturelles, prononce un discours pour s'opposer à l'interdiction de la pièce). Jean-Louis Barrault continue aussi à populariser le théâtre de Paul Claudel.

Durant Mai 68, il ouvre le théâtre de l'Odéon aux étudiants, qui l'occupent pendant plus d'un mois. André Malraux ne le lui pardonne pas, et Barrault est contraint à la démission. Avec sa femme, la comédienne Madeleine Renaud, il a aussi affaire aux critiques de certains manifestants sur leur conception du théâtre, qui leur conseillent de « trouver des places à l'hospice »,.

Il installe ensuite sa compagnie dans une salle de catch, l'Élysée Montmartre, puis dans la gare d'Orsay, qu'il aménage en théâtre d'Orsay et présente dans Italiques, et enfin au théâtre du Rond-Point. Jean-Louis Barrault y signe des créations originales à partir de sa lecture des grands auteurs (Rabelais, Ainsi parlait Zarathoustra, Zadig).

En , il fait partie des membres fondateurs du Comité des intellectuels pour l'Europe des libertés.

En 1988, il incarne à nouveau Berlioz dans Lélio ou le retour à la vie, deuxième partie de La symphonie fantastique, enregistré sous la direction de Pierre Boulez.

Jean-Louis Barrault a été aussi un très grand acteur de cinéma.

Dans Drôle de drame de Marcel Carné (1937), il joue le rôle de William Kramps, tueur de bouchers.

Il incarne Hector Berlioz en 1942 dans La Symphonie fantastique de Christian-Jaque.

Dans Les Enfants du paradis de Marcel Carné (1944), son interprétation inoubliable de Baptiste-Deburau, popularise son génie du mime.

Il joue le double rôle du docteur et d'Opale en 1961 dans Le Testament du docteur Cordelier de Jean Renoir.

En 1964, Jean-Louis Barrault joue le rôle de M. Douve, employé de mairie dans La Cité de l'Indicible Peur de Jean-Pierre Mocky d'après le roman de Jean Ray. Son personnage s'avère porter un autre rôle sous-jacent d'importance, ce qui démultiplie l'intérêt et la réussite du jeu de Jean-Louis Barrault, dans sa justesse et sa pertinence.

Jean-Louis Barrault épouse Madeleine Renaud le et s'installe avec elle, de 1940 à 1994, au 18 avenue du Président-Wilson (16e arrondissement de Paris). Une plaque leur rend hommage. Ils sont inhumés ensemble au cimetière de Passy (division 3) à Paris.

Il est l'oncle de Marie-Christine Barrault.

Jean-Louis Barrault s'est toujours résolument installé dans le présent. Le théâtre est pour lui un art total, proche de la vie, qui fait au spectateur le cadeau de ces instants à saisir, dans l'immédiateté de l'émotion. La vie s'exprime d'abord par le langage du corps, qu'il a découvert grâce au mime ; Barrault se veut le disciple d'Antonin Artaud.

Cohérent avec cette philosophie, il a bien voulu rejoindre le Comité d'honneur du Festival Mimos, composé de Marcel Marceau, Jacques Lecoq, Ferruccio Soleri, Bob Wilson, Kazuo Ohno, pendant quelques années Maguy Marin puis Josef Nadj. La réunion de ces personnalités exceptionnelles, très différentes l'une de l'autre, montrait que le mime avait atteint les sommets de créativité.

Théâtre de l'Atelier
Comédie-Française
Théâtre Marigny
Théâtre Sarah-Bernhardt
Théâtre du Palais-Royal
  • 1958 : Le Soulier de satin de Paul Claudel, théâtre du Palais-Royal
  • 1959 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, théâtre du Palais-Royal
Odéon-Théâtre de France
Élysée Montmartre
  • 1970 : Jarry sur la butte d'après les œuvres complètes d'Alfred Jarry, mise en scène Jean-Louis Barrault
  • 1957 : Histoire de Vasco de Georges Schehadé
  • 1957 : Le Château de Franz Kafka
  • 1958 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, livret d'Henri Meilhac et Ludovic Halévy
  • 1958 : Le Soulier de satin de Paul Claudel
  • 1959 : Le Tir Clara de Jean-Louis Roncoroni
Saison 1959-1960
Saison 1960-1961
Saison 1961-1962
Saison 1962-1963
Saison 1963-1964
Saison 1964-1965
Saison 1965-1966
Saison 1966-1967
Saison 1967-1968
  • 1958 : La Répétition ou l'Amour puni de Jean Anouilh, réalisation Jean-Paul Carrère : Le comte
  • 1964 : La Confidence fausse de Marivaux, réalisation Jacques-Gérard Cornu : Dubois
  • 1967 : La Route d'un homme court métrage de Georges Hacquard : Récitant
  • 1972 : Dans le jardin de Franc-Nohain d'Alain Frey : lui-même
  • 1976 : Christophe Colomb de Paul Claudel, réalisation Jean-Paul Carrère : Christophe Colomb
  • 1981 : Zadig ou la destinée de Voltaire, réalisation Jean-Paul Carrère : L'hermite
  • 1982 : Le Soulier de satin de Paul Claudel, réalisation Alexandre Tarta : L'annoncier
  • 1985 : Hommage à Charles Dullin de Georges Paumier : lui-même

Le 24 juin 1994, la ville d'Avignon renomme l'une de ses bibliothèques, par délibération du conseil municipal, au nom de l'homme de théâtre et de cinéma décédé cette année-là.

En 1994, lors de l’extension du théâtre d’Orléans, une des deux nouvelles salles, dotée de 604 places, est baptisée du nom de l’homme de théâtre

2013 : la ville de Tournus, à laquelle la famille Barrault est liée depuis le XVIIIe siècle, a inauguré le une place Jean-Louis Barrault, en présence de la nièce de l'acteur, Marie-Christine Barrault, et des frères et neveux de celle-ci.

 : Mémorandum Théâtral en hommage à Jean-Louis Barrault au théâtre Le Proscenium (Paris 11°), écrit et interprété par Marie Den Baës.

  • Officier de l'ordre des Arts et des Lettres (1957)

Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud-Barrault furent tous deux nommés directement officiers, lors de la toute première promotion de l'ordre le .

  • 1979 : Prix Plaisir du théâtre
  • Dans le téléfilm Arletty, une passion coupable (2015) d'Arnaud Sélignac, il est joué par Xavier Lafitte.
  • Antonin Artaud, Lettres à Jean-Louis Barrault, Bordas, 1952 ;
  • Denise Bourdet, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, dans: Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957 ;
  • André Frank, Jean-Louis Barrault, Éditions Seghers, Collection Théâtre de tous les temps, 1971 ;
  • Christian Genty, Histoire du Théâtre national de l'Odéon : journal de bord, 1782-1982, Éditions Fischbacher, 1982 ;
  • Gérard Bonal, Les Renaud-Barraud, Éditions du Seuil, 2000 ;
  • Paul-Louis Mignon, Jean-Louis Barrault, Éditions du Rocher, 2003.
  • Madeleine Renaud
  • Marie-Christine Barrault
  • Pierre Boulez
  • Ressources relatives à l'audiovisuel :
    • AllMovie
    • Allociné
    • Ciné-Ressources
    • Filmportal
    • Filmweb.pl
    • IMDb
    • Korean Movie Database
    • Rotten Tomatoes
    • Unifrance
  • Ressources relatives aux beaux-arts :
    • Académie des arts de Berlin
    • AGORHA
    • Artists of the World Online
    • Bénézit
    • Delarge
    • National Portrait Gallery
  • Ressources relatives au spectacle :
    • Archives suisses des arts de la scène
    • Les Archives du spectacle
    • Comédie-Française
    • Internet Broadway Database
    • TheatreOnline
  • Ressources relatives à la musique :
    • Discogs
    • MusicBrainz
    • Muziekweb
  • Ressource relative à plusieurs domaines :
    • Radio France
  • Ressource relative à la vie publique :
    • « Maitron »
  • Ressource relative à la recherche :
    • Isidore
  • Portrait de Jean-Louis Barrault en vidéos sur ina.fr
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Source : Wikipedia